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Morlaix, l’artiste sicilien Alberto Ruce a ouvert le Mx Art Tour 2021

Exit le Morlaix Graff Tour 2020, voici venir le Mx Art Tour 2021. L’édition de cette année a démarré conjointement à Carantec avec Jana et JS, tandis qu’à Morlaix, le street artiste sicilien Alberto Ruce s’est attaqué au mur de l’ancienne école Notre-Dame de Lourdes.

source: le telegramme / Philippe Monot


William Baudouin Photo© W&B Studio.bzh© Alberto Ruce MX ARTS TOUR

Dès l’entame du graff, Alberto sait comment créer en deux dimensions une atmosphère diffuse, irréelle, voire fantastique. C’est encore officieux, certes, mais le Mx Art Tour 2021 n’en est pas moins lancé. L’organisation de l’événement, qui fait suite à la version exclusivement morlaisienne de 2020, concerne dorénavant huit communes. C’est le résultat de deux conventions, que l’association Takad Grafan, Zones à graffer pour les non-bretonnants, a passées avec la Ville de Morlaix et Morlaix Communauté. Tandis que Jana et JS officiaient à Carantec, le street artiste sicilien Alberto Ruce, bien entouré par Sophie et Sabine de l’association parisienne Art’Murs, ouvrait, quant à lui, la session 2021 à Morlaix, en s’attaquant à l’immense mur aveugle de l’école désaffectée de Notre-Dame-de-Lourdes. Une des constantes du parcours d’Alberto, c’est son utilisation très personnelle des défauts et des spécificités de supports souvent promis à la démolition.



William Baudouin Photo© W&B Studio.bzh© Alberto Ruce MX ARTS TOUR

Un attachement aux vieux métiers et à l’environnement L’artiste, aujourd’hui trentenaire, s’est, dès l’adolescence, passionné pour les graffitis. Au point de se mettre très vite à en créer partout où il le pouvait, comme il l’a fait sur un mur de sa propre école ou dans tant d’autres cas, souvent sans demander la permission. À 20 ans, il s’installe à Paris et élargit sa palette. Délaissant peu à peu sa culture hip-hop, il part à la rencontre d’artistes aux tendances multiples, entre peintres, dessinateurs et écrivains, puis intègre les ateliers des beaux-arts de Paris. Il commence alors à peindre portraits et paysages, un double thème dicté par son attachement viscéral tant aux vieux métiers qu’à l’environnement, double thème qu’on va retrouver sur le support qui lui a été attribué. Des supports souvent promis à la démolition

À bien détailler son paysan, le dos courbé par l’effort, moissonnant le blé à la manière de nos aînés, faux à la main, la magie opère. À l’évidence, Alberto peint comme il respire. Une constatation qui se confirme quand il estime ne pas avoir besoin de se ranger dans une case, un style, tant il lui semble naturel de s’exprimer bombe de peinture à la main. Quant à l’inspiration, le street-artiste la trouve dans des clichés, les siens mais d’autres aussi, parfois plus anciens et souvent derniers témoins d’une réalité souvent disparue. Le street-artist crée ainsi en deux dimensions une atmosphère diffuse, irréelle, voire franchement fantastique, en utilisant les défauts et les spécificités de supports souvent promis à la démolition, une autre constante dans son parcours.



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